Qui a peur du loup?

Un petit garçon, dont les parents sont partis travailler à l’étranger, se retrouve sous la garde d’une voisine qui passe lui rendre visite quotidiennement. Le récit se déroule dans un pays de l’Est de l’Europe, mais le décor évite le misérabilisme décrit dans le texte. Il représente l’espace intime du garçon et laisse tout loisir au spectateur de faire travailler son imagination.
Structure métallique (faite de règles de maçon) habillée de tulles, la maison est réduite à sa plus simple expression : une chambre, un couloir, une cuisine. Chaque acteur se retrouve dans un rapport quotidien à l’espace. Lors de deux moments de rêve, les parois de la chambre reçoivent une projection vidéo : l'espace construit disparait, l’acteur se retrouve au cœur d’un volume en mouvement.
Pendant le spectacle, la mise en scène joue de l'appropriation des espaces : quand les personnages rentrent-ils pour la première fois dans la maison? Jusqu’où? Comment investissent-ils les pièces? Quel personnage est invité à entrer dans la cuisine, quel personnage peut entrer dans la chambre? Une problématique architecturale simple - le rapport public/privé - devient alors un outil pour la mise en scène et un des enjeux essentiels d’un spectacle.