James Tissot, l'ambigu moderne

Le synopsis, fort de onze chapitres, induisait une importante partition de l'espace dédié à cette exposition. Afin d’éviter l’effet de multiplication de salles de taille moyenne, nous avons utilisé un système de rideaux légèrement transparents pour cloisonner les espaces. Évoquant les drapés des œuvres de James Tissot, cette matière nous permet d’accompagner physiquement le visiteur tout en conservant une porosité visuelle entre les espaces. Souvent installés sur des rails courbes, ces rideaux instaurent un jeu de contrepoints avec les cimaises linéaires et propose un dispositif qui alterne deux sensations lors de la visite. A la perception d'un lieu clos, courbe et textile succède celui d’un espace traversant et linéaire. Pour l’accrochage, nous avons voulu mettre en valeur les perspectives de James Tissot qui jouent sur la profondeur mais n'ouvrent jamais sur un horizon. Nous avons privilégié les cimaises ne présentant qu'une seule œuvre. Par la transparence des voilages, nous déclinons le dispositif de profondeur de vues à l’échelle de l’exposition.