Tangram, Ateliers pédagogiques

Le tangram est l'unique puzzle qui ne connecte pas les pièces entre elles mais les accole pour proposer de nombreuses combinaisons. A l’instar du jeu dont il emprunte le nom, Tangram notre projet pour ce nouvel espace du Palais de Tokyo, offre une architecture de formes simples, pleine d’inattendus, un lieu où la vie connait de multiples combinaisons et d'éternelles reconfigurations.

Venant s’insérer délicatement entre les poteaux du Palais, Tangram se détache et magnifie l'existant. Il le révèle davantage qu’il ne le cache, dans un rapport de contrepoint, engageant un dialogue qui qualifie le projet, le déjà-là et leurs interstices. Le projet, bien que simple dans son expression, propose une richesse d'usages par son implantation désaxée. Chaque unité s’insère spécifiquement dans l’existant en proposant un jeu sur la notion de dévoilement. Le positionnement de ces trois grandes pièces de bois, propose des séquences visuelles successives qui invitent les visiteurs à se déplacer dans ce nouvel espace pour mieux le découvrir.

Chacun de ces trois abris désaxés créent des espaces nouveaux dans les interstices entre le projet et l’existant. Ces triangles accueillent trois jardins cachés, tous singuliers, qui prolongent le dispositif de dévoilement d’éléments inattendus: il faut entrer dans chaque boîte pour les découvrir et les pratiquer. Ce sont ces vides, ces espaces captifs paysagers, qui qualifient les pleins et différencient ces lieux d’usage.

Les architectures de bois sont pensées comme des espaces qui peuvent accueillir de nombreuses configurations. Un travail sur la flexibilité et la modularité des mobiliers, l’adjonction d’espaces de stockage dédiés nous a permis d’offrir un maximum d’appropriations possibles au sein de ces climats contrôlés. A cette polyvalence s’ajoute leur déploiement possible des usages dans les jardins.