Julia
La profondeur torturée
2023
,Equinoxe, Scène nationale de Châteauroux
Avec Romane Santarelli, Clément Bertani et Brice Carrois
Lumières : Victor Badin
Régie générale : Alexandre Hulak
Régie son, spacialisation : Jean-Philippe Dubail Costumes : Capucine Crenn
Construction du décor : Pierre-Alexandre Siméon, Ateliers du Théâtre Olympia, CDNT de Tours
Photographe: Christophe Raynaud de Lage

Pour cette libre adaptation de 1984 de George Orwell qui mêle musique électronique et théâtre, la scénographie évoque la notion de torture. Le dispositif est un jeu géométrique de cylindres et d’ellipse qui s’inscrivent les uns dans les autres, à la manière de Matriochka. Mais les limites de chacun de ces espaces peuvent se dissiper, à l’image des limites de liberté des états tyranniques toujours présentes même lorsqu’elles ne sont pas visibles. Ainsi, l’espace central, en demi-ellipse, est constitué de 14 verticales métalliques qui accueillent des linéaires de led. Ces lignes lumineuses peuvent se moduler à l’infini en terme de couleurs, d’intensités et de dynamisme d’éclairage. Au centre, un sol métallique délimite une zone référence au panoptique de Bentham, qui concentre les interactions entre les deux personnages masculins de l’adaptation. En fond de scène, derrière un rideau de chainette métallique, un chariot accueille les instruments de la musicienne qui joue le rôle de Julia, icône et symbole de la liberté dans le livre de Orwell.
Au fur et à mesure de la traque de O’Brien, ces divers éléments se déplaceront pour modifier les rapports entre liberté et tyrannie.









