Andréas

Cette pièce, définie par l’auteur comme un jeu de rêves, interroge l’évidence de ce qu’elle narre : épisode réaliste, fantasme, délire, trouble temporel, chacun des lieux traversés perturbant un peu plus la perception du spectateur. Ce texte amène à se demander qui sont ces personnages : des êtres du présent, des fantômes du passé ou des fantasmes du futur ?
Un grand mur métallique coupe la scène de droite à gauche, de cour à jardin. Par ses dimensions, il constitue une véritable frontière. Composé de panneaux en métal perforé, il peut faire exister simultanément deux mondes dans la profondeur de la scène. Afin de le franchir, quatre grandes portes sur pivot y sont dissimulées. Elles permettent toutes les entrées et sorties de comédiens. Devant cette grande horizontale métallique se trouvent quatre éléments distincts. Véritables écorchés d’architecture, ils représentent des pièces d’une habitation qui révèlent sa constitution en montrant la réalité des assemblages de bois utilisés. Positionnés de biais, ils sont les appuis de jeu nécessaires à signifier les différents lieux de ce drame.