Martyr
l'ilôt architectural
2014
,Théâtre Auditorium de Poitiers
Avec Claire Aveline, Clément Bertani, Philippe Canalès, Romain Chailloux, Carole Dalloul, François Martel, Rodolphe Gentilhomme et Johanna Silberstein
Lumières: Manuel Desfeux
Son et musique: Mathilde Billaud
Costumes: Noémie Edel
Régie générale: Gabriel Galenne
Photographe: Jean Louis Fernandez
La pièce se déroule dans sept lieux différents, intérieurs et extérieurs. Le texte repose sur un enchaînement continu de vingt-sept scènes: l’arrivée d’un personnage provoque le basculement d’une scène à l’autre et déplace le lieu de l’intrigue. L'écriture impose un rythme, un emballement que des changements de décor fréquents altéreraient.
Le choix a été fait d'un décor unique accompagné de traitements du son et de lumières qui permettent des bascules instantanées, réponses scéniques à cette construction narrative proche du montage cinématographique. Un système de prise de son est intégré dans le sol. Traité en direct, il permet de déplacer l’action d’un lieu à un autre .
Le décor est constitué d’éléments très simples: un grand emmarchement, un monolithe horizontal (qui passe de la hauteur d’un banc à celle d’un autel), une verrière translucide. Un grand nombre d’espaces de l’architecture sont ainsi évoqués: hall de lycée, salle de classe, gradin de gymnase, salle d’audience, église, place publique, aménagement paysager... Pour les bascules de scènes, la pratique des coulisses est apparu impossible. Seules des entrées par le fond (“lointain”), derrière un élément central permet d’émerger “au milieu” de la scène (dans les deux sens du terme), sur le sol de l’intrigue en cours.
Ce décor a été l’occasion d’imaginer un système qui s’adapte à des scènes dont la superficie varie de 1 à 5. Entièrement calepiné et suivant un principe modulaire, il peut diminuer sa largeur en modifiant le nombre des trames utilisées.